Carrière Cheminement

Orientation – Je crois que j’ai fait le mauvais choix…

Choix
Écrit par Karyne

Déjouer ses obstacles, s’engager dans l’action!

C’est la 11e semaine québécoise de l’ orientation du 1er au 6 novembre. Plusieurs conférences animées par des conseillers et des conseillères d’ orientation avaient lieu dans les régions de la province. Cette année, le thème abordé étaient les obstacles qui empêchent de faire un choix que ce soit en lien avec un futur emploi ou encore un choix de programme d’études.

Tu as commencé tes études dans un programme au Cégep ou à l’Université il y a quelques mois ou encore l’an dernier. Tu te questionnes depuis un moment à savoir si tu as fait le bon choix? Tu as l’impression que tu n’es pas au bon endroit, mais tu n’arrives pas à passer à l’action? Peut-être que tu vies un ou plusieurs de ces obstacles! Au cours des prochaines semaines, j’aborderai dans mes articles les différents obstacles. Bien sûr, chaque personne est unique!

La peur de se tromper – Orientation

 Je n’aime pas vraiment mon programme, mais si je change à nouveau et que je me rends compte après quelques mois ou pire, après quelques années que je n’aime pas non plus mon nouveau choix. Je vais avoir perdu du temps et de l’argent! 

La peur de se tromper est légitime. C’est vrai que plusieurs d’entre nous aimerait s’inscrire dans un programme et par la suite décrocher un diplôme pour pratiquer une profession que nous aimons pour le reste de notre vie. Toutefois, ce scénario est peut-être un peu idyllique. Bien qu’il arrive à certaines personnes de le vivre, nous restons de plus en plus longtemps sur le marché du travail. Ainsi, plusieurs personnes décideront de retourner sur les bancs d’école pour changer de carrière au cours de leur vie. C’est le cas, par exemple, de Julie qui avait obtenu son DEC en éducation spécialisée. Sur le marché du travail, elle était souvent appelée à accompagner des personne en crise à l’hôpital. En côtoyant régulièrement le personnel médical, elle a commencé à s’intéresser au travail des infirmiers et des infirmières. Petit à petit, elle se voyait travailler au sein d’une équipe médicale. Elle a donc entrepris un retour aux études pour aller chercher ses cours préalables et elle s’est inscrite au DEC en soins infirmiers. Elle peut aujourd’hui combiner les compétences qu’elle a développées en intervention dans son programme d’études précédent lorsqu’elle interagit avec les patients et ses nouvelles connaissances dans un emploi qui la stimule davantage!

Peut-on dire que Julie a réellement perdu son temps? Elle a développé certaines connaissances qu’elle peut aujourd’hui transférer dans un autre domaine, mais SURTOUT elle a appris à se connaître au travers de cette expérience et à faire un choix qui la convenait davantage en lien avec ses intérêts et ses aptitudes. Son choix initial l’a entraînée dans un travail qui lui a permis de rencontrer des gens pratiquant une autre profession et elle a osé entreprendre des démarches en ce sens!

Ainsi, il ne faut pas voir un changement de programme ou de carrière comme un échec, mais bien comme une expérience de vie qui nous permet d’en apprendre davantage sur soi.

Voici un autre exemple. Marc-André avait débuté des études au baccalauréat en droit. Après sa première année d’études, il était en remise en question. Il avait choisi ce domaine, car il aimait parler à un public. Toutefois, il a pris conscience du travail de recherche à faire en lien avec les lois. Cette partie lui convenait moins. Il a consulté une conseillère d’orientation. Après un processus de quelques rencontres, Marc-André a décidé de poursuivre des études au baccalauréat en enseignement du français au secondaire. Ce programme convenait davantage à ses intérêts. Bien qu’il aimait étudier dans ce programme, Marc-André travaille aujourd’hui dans le domaine de la communication. Pourquoi? Après sa graduation, Marc-André trouvait l’intégration en emploi difficile. Il vivait de l’anxiété liée aux conditions contractuelles et les divers remplacements. Durant cette période, il a rencontré un ami qui travaillait pour une firme de communication dans les médias. Son ami a donc suggéré sa candidature. Marc-André utilise aujourd’hui les compétences qu’il a développées en français et en communication dans son travail. Il a également fait de la formation continue en lien avec son emploi.

Ces deux situations inspirées de personnes que j’ai rencontrées durant ma pratique comme conseillère d’ orientation démontrent que même si nous avions en tête une carrière en ligne droite, il est possible de se tromper. Toutefois, peut-on vraiment utiliser le mot «se tromper»? Je suggère de voir les situations vécues comme des expériences d’apprentissage!

– Si vous vivez une remise en question par rapport à votre choix de programme, je vous invite à consulter un conseiller ou une conseillère d’ orientation afin de vous aider à voir plus clair et à avoir un regard extérieur neutre sur les avenues possibles. 

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Karyne