Comique Vie étudiante

POL101 : la politique américaine pour les nuls

Politique américaine
Écrit par Erika Aubin

Peu de temps après les élections présidentielles américaines, Trump semble déjà être tombé dans les oubliettes… jusqu’à sa prochaine aberration. C’est assuré, tu as suivi de près ou de loin les élections, mais les as-tu comprises? Probablement pas. Voilà un texte qui, je l’espère bien, t’aidera à comprendre le processus de la politique américaine en vue de te préparer aux prochaines élections en 2020.

Électeur : toute personne qui peut voter aux États-Unis.

Grand électeur : élus par les électeurs, ils représentent leur état. Le nombre de grands électeurs dans un état varie selon le nombre d’habitants. Par exemple, en Californie il y en a 55 et en Alaska, seulement 3. Les 538 grands électeurs du pays forment le collège électoral. Pour gagner les élections, un candidat doit en obtenir au minimum 270.

Janvier

On attaque une année électorale lors du mois de janvier. À ce mois-ci, il y a les primaires et les caucus pour désigner les grands électeurs qui se rendront à la convention nationale. Une convention nationale sert à déterminer qui sera le candidat à la tête de son parti politique. Par exemple, en 2016, même si personne n’y croyait, Donald Trump a gagné la convention nationale républicaine.

Les deux façons d’élire les grands électeurs, par caucus ou par élections primaires, varient selon les états.

Un caucus est un événement d’obstinage, de type assemblé général, organisé par un parti politique pour choisir les délégués qui se rendront à la convention nationale.

Les élections primaires, qui donnent plus de pouvoir à la population, sont de type scrutin. Les électeurs se rendent aux urnes et votent pour les délégués qu’ils veulent envoyer à la convention nationale.

Juin

Lors de l’été précédant les élections, il y a des conventions nationales organisées par chacun des partis pour élire le candidat à la tête du parti. Au final, il y a officiellement deux candidats, un républicain et un démocrate, qui se livreront une lutte sans merci pour obtenir le titre de président. Il existe d’autres partis politiques, mais ils n’ont aucune chance de gagner les élections. Disons que le parti nazi américain, qui existe réellement, ne risque pas de gagner les élections même d’ici 50 ans.

Novembre

En novembre, les électeurs votent encore en se rendant aux urnes. Ils votent pour un grand électeur associé à un parti politique. Jusqu’à présent, la technique est identique au Québec, mais les choses se compliquent un peu. À l’exception de trois états, le système américain fonctionne de façon « winners takes all ». C’est-à-dire que si une majorité de grands électeurs associés à un tel parti a été votée, l’état prend la couleur au complet du parti.

Tu ne comprends pas? Moi aussi j’ai dû lire et relire pour maîtriser le concept. Pour illustrer le concept, prends l’exemple de l’Alaska où il y a 3 grands électeurs. La population vote pour un grand électeur appartenant à l’un ou l’autre des partis. Si deux des grands électeurs votés appartiennent au parti démocrate et qu’un appartient au parti républicain, le parti démocrate gagne l’état. Donc, les 3 grands électeurs de l’Alaska voteront pour le parti démocrate.

C’est justement pourquoi la politique américaine est longuement critiqué, car elle bafouille la démocratie et fait peu de sens.

Décembre

Les grands électeurs voteront pour le candidat à la présidence. À cette étape, les cartes sont déjà jouées. Il n’arrive que très rarement que le collège électoral soit déloyal sous peine d’amende de 1000 $.

Fait cocasse : Le collège électoral à été créé à la base pour empêcher les candidats loufoques. Les grands électeurs ont clairement échoué cette année…

Je remercie mon ami Charles, étudiant en politique, d’avoir répondu à mes questions pour m’aider à comprendre ce système électoral.

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À propos

Erika Aubin

Hello! Je suis étudiante à l'Université de Sherbrooke et j'affectionne tout particulièrement les petits déjeuners. Je fais partie de ceux qui croient que les bonnes histoires commencent là où se termine notre zone de confort. J'aime bien t'écrire, j'espère que tu aimeras tout autant me lire.