On se sent parfois comme un intrus, un importun, voire même un imposteur, quand on retourne sur les bancs d’école passé la trentaine.
Dans une classe à temps plein, on s’entend, entouré de gens dans la jeune vingtaine, dans mon cas fraichement sortis du bac. La décennie qui nous sépare de la très vaste majorité des étudiants de nos classes fait qu’on se sent un peu vieux quand vient le temps de se pointer au 5 à 7 du jeudi… et plus encore quand le 5 à 7 se poursuit jusque tard dans la nuit.
Le leadership!
On a beau trainer un peu la patte dans les soirées, n’en reste pas moins qu’un « vieux » peut exercer un certain leadership, disons même un leadership certain, dans la classe.
L’expérience acquise sur le marché du travail rend plus concrète la matière enseignée par les professeurs et il est plus facile de synthétiser les apprentissages. Ce faisant, l’étudiant qui a l’expérience du marché du travail devient en quelque sorte une référence pour ses collègues, parfois un peu égarés devant la charge de travail. Et c’est enrichissant.
Parce qu’on met en veilleuse d’importantes années de carrière, parce qu’on saisit l’importance de chacun des cours, on savoure chacun des moments qui nous sont offerts. Chaque nouveauté nous allume et on la transpose en situation de travail. Il ne faut pas beaucoup de temps avant de se rendre compte qu’en sortant de l’université, on sera un bien meilleur travailleur. Ça entraîne un investissement très profond. C’est là que ça devient inspirant pour les autres.
On se rend compte que ce n’est pas si grave, ni pour nous, ni pour nos collègues, si on ne suit pas le rythme dans les soirées.
En fait, ça les amuse, les jeunots. Et ils nous acceptent comme ça, parce qu’on est vraiment un atout dans la classe, on est leur guide.
À d’autres, le leadership des soirées!
